Suite des CA de THALES et SAFRAN
Les conseils d'administration des deux entreprises se sont réunis jeudi soir. L'écart de valorisation serait encore de 500 millions d'euros environ.
« Ce n'est pas sérieux »
Interrogé vendredi matin lors d'un point de presse, Charles Edelstenne, le PDG de Dassault, qui détient 26 % de Thales, n'a pas caché qu'il faudrait du temps pour conclure. « Cela peut prendre quelques semaines ou quelques mois », a-t-il déclaré. Charles Edelstenne s'est par ailleurs montré catégorique au sujet de l'avionique de Thales que Safran rêve de récupérer : pas question de s'en séparer, sous quelque forme que ce soit. Thales, a-t-il expliqué passablement agacé, est « une société d'électronique », tandis que Safran est « une société dont la vocation principale est la mécanique ». « Pourquoi dépouiller cette société d'électronique du coeur de sa technologie ? Ce n'est pas sérieux », a-t-il ajouté.
Jean-Paul Herteman, le PDG de Safran, qui a été reçu mercredi par Gérard Longuet, le ministre de la Défense, sait donc à quoi s'en tenir. Il lui faut également compter avec ses syndicats, très remontés contre le projet. L'intersyndicale est allée faire valoir son point de vue vendredi à l'Elysée. Espérant une rencontre avec leur PDG aujourd'hui ou demain, les représentants des salariés ont reporté à jeudi la manifestation prévue au Bourget. « Nous devrions être au moins 1.000 », assure Gérard Mardiné, délégué CFE-CGC. Contactés, ni Safran ni Thales n'ont souhaité commenter.